« Philosopher, pour Pascal et Kierkegaard, c’est toujours introduire un principe subjectif qui décourage toute requête objective de la vérité », explique Ghislain Deslandes, Docteur en philosophie, professeur et responsable scientifique des enseignements Humanités et management à ESCP, et directeur de programme au Collège International de Philosophie, dans son dernier livre paru aux Editions Ovadia. « Cette position spécifique dans l’histoire des idées, que cet ouvrage tente de situer aussi précisément que possible, nous la nommons antiphilosophie. Or, là où la philosophie admet volontiers vouloir nuire à la bêtise, selon le mot de Deleuze, l’antiphilosophie commanderait plutôt de nuire à la bêtise philosophique. Évaluer la foi au risque d’une analyse philosophique tout en confrontant la tradition philosophique à la vérité chrétienne, occuper l’espace entre les deux, tel serait l’objet d’une antiphilosophie du christianisme ».

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